Côte d’Ivoire : Grandeur et décadence, la place de la dérision.
Comme nous le faisions constater, il n’y a aucun cadre du RHDP qui ne doit pas son accession politique et professionnelle à leur président Ouattara et celui qui l’oublie, tombe de la grandeur à la décadence.
Où sont à ce titre les cadres comme Zémogo Fofana, Soro Guillaume, Zié Coulibaly, Laciné du fond d’entretien routier, pour ne citer que ceux-là et ils sont très nombreux tapis dans le couloir de la pénitence? Certains attendent la clémence du président, d’autres doivent purger leurs peines et pour ceux qui ont eu le nez creux, ont vite fait de prendre la tangente, mais Ouattara renifle l’odeur de l’argent et bloque tout en une fraction de seconde. Ceux qui se sont essayés, s’ils ne sont pas au cimetière, broient du noir et sur ce coup, comme ils nous le disent, quand trahi le président Ouattara tu le paies cash.
Ceux qui n’ont pas la force et les bras longs, oui, là-bas aussi, il y a des bras longs et du relationnel pour faire fléchir le mentor, mais chez le président Ouattara, l’amitié est comme l’eau dans un verre, quand c’est renversé, il jette le verre et il ferme le dossier. De la grandeur à la décadence, il n’y a qu’un seul pas ici en Côte d’Ivoire.
Si les autres ont joué avec leur pouvoir surtout à ce niveau de responsabilité politique, Ouattara n’est pas dans les dentelles. On dit autour de lui, que tu peux l’injurier, voler sa paire de chausses, mais s’il se rend compte que tu guettes son pouvoir, c’est dans une fraction de seconde, c’est la descente aux enfers et de manière inexorable.
Ouattara ne peut pas laisser son propre couteau le couper et il va nettoyer pour le remettre dans son fourreau. Pour ceux qui le côtoient et le pratiquent, sont unanimes au point où on a l’impression qu’il est un Dieu dans leurs cérailles. Adama Bictogo, depuis quelques semaines, tout tourne autour de lui, de s’être sorti de l’estime et de la protection du président Ouattara. Si ce qui est écrit sur lui est vrai, personne ne peut lui venir en aide. Monsieur le juge de la libération des tabourets, ses propres tabourets sont menacés et il doit les libérer. Si ce qui est dit est justifié, les exemples sont là.
Maintenant c’est au ministre des transports que le grappin veut se poser car, si ce qui est dit sur son bilan s’avère justifier, l’épée coupera beaucoup de têtes. La fibre politique ne tient qu’à un fil chez le président Ouattara. En plus, pourquoi vouloir remuer cette ruche pour se faire piquer par les abeilles?
Un chef complaisant est un chef qui peut se laisser surprendre à tout moment et l’ivoirien Ouattara ne veut pas donner des failles pour perdre son pouvoir.
Ainsi, il y a beaucoup qui ont connu la gloire, la richesse illicite protégée par le puissant Ouattara qui vont goutter à la descente aux enfers. Tout homme riche ne fait confiance à personne et ils tournent tous dans la dérision, sans se remettre en cause souvent, vivant dans la routine, incapables de réfléchir par eux-mêmes. Ils coptent des amis pour les conseiller et quand ça tourne au vinaigre ils sont atteints et martèlement à genoux et le peuple rit. Ces nouveaux riches oublient souvent que l’échelle qui t’a permis de monter, peut-être à tout moment retirer et la chute devient vertigineuse.
En Côte d’Ivoire, les immunités politiques, parlementaires, sénatoriales, c’est toujours le président Ouattara qui en a la manette. On connaît l’homme qui a fait mettre des députés en prison, il faut s’en méfier. En plus les enjeux à venir sont tellement énormes que le couteau de Ouattara est toujours aiguisé.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
